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Réver l'entre-deux

ATELIER

dim. 4 oct
17—18h30
Z Art Space
819 Avenue Atwater (métro Lionel-Groulx)


Douleur diasporique et la co-création de plaisir: comment établir une présence dans un contexte d’absence?

Comment le plaisir se manifeste-t-il physiologiquement, émotionnellement et spirituellement dans l’expérience diasporique à Turtle Island, dans un contexte de douleur, d’absence, d’envie, et de déconnexion?

Comment est-ce que les arts intrinsèques à nos vies - la création, l’imagination, les loisirs - à la fois « productif » et « visible » dans les espaces, les sites, et dans nos rêves - entre nos performances et notre travail - dans les rythmes des respirations profondes que l’on prend lors d’un bain pour se dé-stresser des conneries racistes quotidiennes, ou bien dans nos contemplations à l’épicerie, dans nos conversations entre plusieurs ateliers, dans la poésie que l’on crée au sein de soi-même en rentrant chez soi après un spectacle, dans les planches à découper et les conversations autour d’une table en savourant un curry que l’on a préparé pour soi avec l’aide de recettes trouvées sur internet en ayant cherché les mets de nos ancêtres sur google peuvent être réclamés, renouvelés, reconnectés, présentés, et incorporés au sein de nos propres corps?

Considérant une culture qui célèbre, exploite, co-opte, décontextualise, et profite de l’art et du plaisir, comment peut on discuter et consommer ces thèmes tout en confrontant la colonisation et le capitalisme auxquels ils sont liés? Comment recentrer le plaisir tout en consolidant nos mouvements, nos communautés, et les pratiques de décolonisation? 

Comment honorer les fonctions communales et organiques de l’art et des artistes dans les sociétés autochtones, par exemple en tant que tisseurs de paniers ou de vêtements, dans le contexte de pays occidentaux et d’un art capitaliste où l’esthétique, le plaisir, et la renommée des individus sont les piliers fondamentaux de l’art.

Comment le rêve peut-il nous aider à jouer avec la notion d’absence? Comment les pratiques tactiles et intentionnelles peuvent elles nous permettre de recréer et renouer l’art dans nos vies et de célébrer nos communautés, comme des rituels à la fois commodes et agréables?

Comment peut on utiliser nos rêves et notre imagination pour créer une présence dans le contexte de l’absence diasporique? Comment réenvisager les conditions matérielles de la pénurie de notre accès aux autres, aux ressources et aux informations concernant nos ancêtres, ainsi que l’influence de la notion d’originalité sur nos rêves et notre imagination?

Comment l’impact de la colonisation peut-elle être une influence à la fois propice et limitante dans la création d’un art original et dans la consolidation de nos êtres? Comment peut on adopter le processus difficile d’honorer nos origines tout en reconnaissant leur complexités et en confrontant et / ou en réduisant les dommages de l’instrumentalisation de l’originalité par le colonialisme et le capitalisme?

Comment peut on honorer le processus de la recréation et de l’idéalisation de l’originalité: tout en remettant en question notre complaisance envers ce qui nous a été pris, ainsi qu’en pratiquant le renoncement et en reconnaissant les limitations de la notion d’originalité? Nous sommes ici pour adresser ces questions ensemble.

// Nous espérons prioriser la participation des personnes noirs, autochtones, mixtes, et de couleurs //

Shaina est une rêveuse interdisciplinaire. Elle rêve des plaisirs complexes de tisser des tresses d’épingles, et pratiquer et trouver de l’amour dans des endroits défaits.

Shahir est une artiste interdisciplinaire, étreignant une foi moisissante et des racines diasporiques pourries. Entrez dans le palace de sa cave et admirez-la faire une overdose dans un chaos de vide.